Le musée du protestantisme- Les petites histoires du Haut-Languedoc

Activités de pleine nature

Chaque mois, découvrez qui sont les professionnels engagés du Haut-Languedoc. 

Le musée du protestantisme

Résumé

Publié le 18/06/2020

Porteurs de la marque Valeurs Parc, ces hommes et ces femmes œuvrent pour leur territoire tout en étant engagés dans le respect de la nature.

Aujourd'hui, faisons connaissance avec le musée du protestantisme

Le musée du protestantisme : ou comment mieux voir et comprendre l’histoire du Haut-Languedoc.

On dit couramment des hommes qu’ils habitent un territoire. Pour autant, la réciproque est vraie et le Parc Naturel en est, à bien des égards, un exemple. Oui, l’Histoire, autant que la culture, fut-elle religieuse, prennent leur part dans les modes de vie et, partant, interagissent avec les paysages.  

 

 

Il en va ainsi du protestantisme. Pour le relier à l’actuel périmètre du Parc, il faut remonter le temps jusqu’en cette période où le pouvoir de l’Eglise catholique dominait et contrôlait la société française. Au XVIème siècle, luthériens et calvinistes entrent en « dissidence », suscitant en cela des troubles politiques que l’édit de Nantes apaise en 1598… Un temps trop court, puisqu’en 1685, ces « réformistes » sont à nouveau persécutés et voués sinon à la clandestinité, mais pour le moins incités à une prudente discrétion. 
 

 

C’est ainsi que le Haut Languedoc a, pendant plusieurs siècles, été un refuge pour les protestants. La vallée du Thoré, le Sidobre et plus largement la Montagne Noire qui prend son élan vers les Cévennes, sont intimement liés à cette part d’Histoire. Forcément, les paysages s’en ressentent. Ces exilés, ces gens sans terre, ont choisi au XIXème siècle l’industrie textile dans la vallée du Thoré notamment, et la physionomie du lieu en a été définitivement changée. C’est un exemple. Mais parce que cette influence existe, parce qu’un paysage n’est pas qu’un modelage tectonique, mais évolue aussi avec la présence et l’activité humaines, c’est avec à-propos que le Musée du Protestantisme, de la Réforme à la laïcité trouve dans le Parc une juste place, à Ferrières dans le Tarn.

 

Mais qu’on ne s’y trompe pas. Un musée n’est pas un lieu de louanges, il pose l’Histoire comme un fait objectif et s’applique à se détourner des écueils de l’apologie ou, pire, du prosélytisme. C’est tout le travail des inspirateurs, et aujourd’hui des conservateurs de ce bel ensemble culturel, que de veiller à la précision du propos : contextualiser la région dans son substrat et en restituer un portrait au travers du prisme plus complexe et évidemment plus subtil des courants de pensée qui ont traversé et imprégné sa culture. Osé et difficile.

Pari réussi en tout cas. Méticuleusement, pédagogiquement, les pages d’histoire se tournent au fur et à mesure que l’on progresse dans ce bâtiment tout neuf et déjà en cours d’extension : des figures historiques et les évolutions de la pensée sont reliées entre elles pour aider le visiteur à comprendre « les chemins de la conscience » et, plus largement, de la tolérance.

 

Le musée de Ferrières propose façon de regarder cette large zone ouest du Parc. 

Plus que de protestantisme il nous parle de laïcité et de liberté.

 L’association qui le porte y accueille des conférenciers de toute confession  et propose régulièrement des spectacles et animations, prenant à tous ces égards la place que ce lieu revendique : témoigner le plus largement possible, de la culture.

Musée du protestantisme de la Réforme à la laïcité – 81260 Fontrieu (Hameau La Ramade-Ferrières) – Tel 05 63 74 05 49 

Les horaires:

Mi-mars à mi-juillet et mi-septembre à mi-décembre:

  • Mardi au vendredi : 14h – 17h
  • Samedi (gratuit individuel) : 14h – 17h
  • Dimanche et jours fériés : 14h – 17 h

Visite commentée par un guide le premier dimanche de chaque mois à 14h30

Mi-juillet à mi-septembre

  • Mardi à samedi : 10h à  18h
  • Dimanche : 14h à 18h

Entrée gratuite le samedi pour les individuels / Fermé les lundis et les dimanches matin

📸 Sedat Yagiz